Visualizzazioni totali

Focus sur le procès d'internationalisation de Edf


Maintenant qu’on a une panoramique assez étendue des puissances en jeu, des équilibres nationaux, des problèmes et des possibles solutions liées au marché Européen de l’énergie, on peut se concentrer sur le véritable point focal de notre enquête : Voici une analyse du procès d’internationalisation de Electricité de France effectué par une des figures le plus importantes pour le group français, c'est-à-dire François Ailleret, Ex vice-président et ex directeur général. Cette analyse a été extraite des Annales des Mines, un ensemble des publications consacrées à l’industrie et aux techniques françaises.

« Monopole national, créé il y a plus de 50 ans, Electricité de France s’est dotée d’une dimension internationale, au point d’être aujourd’hui l’un des grands acteurs du marché mondial de l’électricité. A la mi-1999, EDF a déjà investi environ 4,5 milliards d’euros, dans quelques 20 pays d’Europe, d’Amérique Latine, d’Afrique et d’Asie. L’internationalisation de
l’entreprise va encore s’intensifier, l’objectif étant, qu’à l’horizon 2005, 30 à 35 % du chiffre d’affaires du groupe EDF soient réalisés hors de France. »

Edf, crée en 1946, a été avant tout une entreprise nationale concentrée sur l’Hexagone et, même si elle est en train de se transformer peu à peu en groupe internationale, son environnement favori reste la France, comme le démontrent les chiffres d’affaires. Toutefois, en quelques années Edf s’est transformé jusqu’à devenir l’un des plus grands acteurs mondiaux de l’électricité. C’est au début des années quatre-vingt-dix qu’EDF a commencé à investir à l’étranger mais son engagement actuel en capital a été en majorité mobilisé pendant des trois dernières années.



                 evolution des engagement de Edf à l'international jusqu'aux années 2000

 
Depuis la nationalisation du secteur électrique français en 1946, EDF a fonctionné comme une entreprise verticalement intégrée : Sa mission de service public a reposé sur une triple exigence : répondre pleinement à la demande, au moindre coût et avec une tarification reflétant les coûts marginaux de long terme. Parallèlement à cette mission nationale, EDF a toujours été présente à l’étranger : les échanges d’électricité avec les pays voisins ont commencé très tôt, pour renforcer le secours en cas de défaillance, mais aussi pour optimiser les coûts de production à court terme. De plus, EDF fournit depuis longtemps une assistance technique diversifiée à un certain nombre de pays dans le monde ; enfin, les exportations nettes d’électricité vers les pays voisins se sont développées depuis 15 ans grâce à une capacité de production nucléaire compétitive excédant les besoins nationaux.

Depuis le début des années quatre-vingt-dix , EDF a engagé des investissements  à l’étranger, dans la perspective d’une déréglementation et d’une ouverture des marchés à la concurrence. Pour ce qui est de l’Europe, la directive sur le marché intérieur
de l’électricité impose l’ouverture des marchés nationaux pour au moins 25 % en volume à compter de février 1999, et 33 % après trois ans. Une évolution similaire se produit dans les autres régions du monde ; aussi, dès qu’il est apparu que les systèmes électriques allaient connaître une libéralisation de grande ampleur, EDF a revu sa stratégie internationale pour prendre place sur ces marchés ; voyons les différents raisons qui l’ont poussé à ça :

 
- sur échelle mondiale, les places pour entreprises capables d’opérer dans ce nouvel environnement étaient très limités; pour devenir l’une de ces entreprises et préserver sa compétitivité en France, EDF a donc assumé devoir prendre un départ précoce et dynamique ;

- la concurrence était très ouverte et très diversifié, par conséquent Edf a décidé de se bien placer par rapport à ces concurrents ; sa taille, sa technicité et son caractère intégré lui ont permis d’avoir un début favorisé ;

- l’occasion d’acquérir de l’expérience sur des projets technico-économiques innovants (combustion propre du charbon, cycles combinés à gaz, nouvelles énergies renouvelables…) était jusqu’à ce temps inexistante à l’intérieur de l’Hexagone ;

- Certains pays dont les services publics souffraient d’inefficacité et d’un lourd endettement, se sont rendu compte que la meilleure solution pour eux était de s’ouvrir à la concurrence et à de nouveaux acteurs, et c’est exactement ce qu’ils ont fait.

Toutes ces raisons ont conduit EDF à accroître rapidement ses investissements à l’étranger pour atteindre un point de passage de 4,5 milliards d’euros à la fin de l’année 1999.



                              l'engagement d'Edf dans le monde


 
●Comment évaluer les projets d’investissement ?

Dans les pays en développement et en transition, plusieurs critères sont pris en compte. La nature et la localisation du projet doivent évidemment correspondre aux zones géographiques retenues. Les autres principaux critères pour apprécier un projet sont les suivants :

- une rentabilité prévisionnelle suffisante des capitaux investis ; EDF se veut un investisseur industriel de long terme, or dans cet esprit, un taux raisonnable suppose des résultats qui couvrent tous les coûts et tous les risques liés au projet ou encore à la situation géopolitique du pays ;

- l’existence d’un cadre juridique et réglementaire transparent et stable – ou l’engagement des pouvoirs publics à mettre en place un tel cadre – dans lequel le rôle des différents acteurs soit bien défini ;

- la cohérence entre projet, objectifs et véritable réalisation au sein du secteur électrique ;

- les aspects environnementaux doivent absolument être pris en compte avec, en particulier, les risques réglementaires et le potentiel d’amélioration dans ce domaine ;

- enfin, le rôle confié à l’opérateur investisseur dans le cadre du montage doit être prédominant ; EDF préfère donc être l’acteur unique ou principal, plutôt que d’endosser le rôle d’un partenaire purement financier ou de second plan.

Voyons maintenant quelques exemples concernant la présence de Edf à l’étranger dès les années 2000, qui vous aideront à mieux comprendre son énorme engagement autour du monde :


- pour ce qui concerne les investissements dans des entreprises de service public intégrées, EDF est, en Suède, le principal actionnaire du numéro cinq de la distribution d’électricité, Graninge, avec 30 % du capital et un protocole d’actionnaires assurant sa position dans la société. Graninge axe ses activités sur les sources d’énergie non polluantes. En Autriche, dans le cadre d’une coopération avec Gaz de France, EDF est un partenaire actif dans Estag, entreprise de services publics qui vend de l’électricité, du gaz et de la chaleur. En Suisse, plaque tournante du réseau d’interconnexion européen, EDF et l’allemand RWE ont acquis chacun 20 % de Motor Columbus AG, qui contrôle la société ATEL, très active dans la production, le transport et le négoce d’électricité. Au Brésil, EDF a créé un consortium avec des entreprises nord-américaines, un groupe sidérurgique brésilien et une banque brésilienne, détenant la majorité du capital de Light, qui dessert près de 3 millions de clients représentant 80 % de l’électricité vendue dans l’Etat de Rio de Janeiro. En Côte d’Ivoire, EDF est associée au Groupe Bouygues.

-  Pour ce qui concerne les investissements dans des centrales existantes, EDF a acquis au Portugal une participation dans la société Tejo Energia, propriétaire et exploitant d’une centrale à charbon pulvérisé de deux tranches de 300 MW. En Argentine, EDF a acquis, conjointement avec des partenaires locaux, les complexes hydroélectriques de Los Nihuiles et de Diamante, qui produisent près de la moitié de l’électricité consommée dans la province de Mendoza. En Pologne, EDF détient 55% d’ECK-SA, propriétaire de la centrale de cogénération électricité-chaleur de Leg, près de Cracovie.

- Pour ce qui concerne les investissements dans de nouvelles capacités de production, EDF et son partenaire Edison ont pris, en Italie, le contrôle d’ISE, deuxième producteur indépendant dans ce pays, dont les centrales à cycle combiné brûlent du gaz de récupération provenant de la sidérurgie. En Chine, EDF détient 60 % de la société d’investissement créée pour construire la centrale à charbon de Laibin, dans la province du Guangxi, et 85 % de la société en participation qui exploite cette centrale dans le cadre d’un montage BOT (Build-Operate-Transfer). En Chine également, EDF investit dans une société en participation qui gérera 3 000 MW dans la province du Shandong. Au Mexique, EDF a remporté deux contrats de construction et d’exploitation de centrales à cycle combiné, d’une puissance de 465 MW près de Rio Bravo et de 267 MW à Saltillo. En Egypte, EDF a remporté deux projets de ce type, représentant une puissance installée totale de 1 300 MW. Enfin, tout récemment, au Vietnam, EDF a été choisie pour un projet BOT de 700 MW à Phu
My.

- Enfin, pour ce qui concerne les investissements dans la distribution, EDF, avec des partenaires européen (l’espagnol Endesa) et argentin (Astra), contrôle en Argentine Edenor, qui fournit l’électricité à 2,2 millions de clients dans la partie nord de Buenos Aires. En Hongrie, EDF a acquis en 1995, une participation dans deux distributeurs d’électricité, Edasz et Demasz, qui desservent environ un tiers des consommateurs hongrois ; ces sociétés ont été, depuis lors, introduites à la bourse de Budapest. Au Maroc, conjointement avec son principal partenaire Suez- Lyonnaise, EDF alimente en eau et en électricité la ville de Casablanca. Enfin, au Royaume-Uni, EDF a acheté la totalité du capital de London Electricity, chargée de distribuer et de fournir de l’électricité à environ deux millions de clients.

 
Coopération internationale et environnement

Edf représente depuis longtemps les nombreuses entreprises d’électricité qui estiment nécessaire la coopération internationale ; coopération internationale qui est la raison d’être de l’Union internationale des producteurs et distributeurs d’énergie électrique (Unipede). Cette union compte près de 30 membres de plein droit, ainsi que des membres affiliés, d’Europe et d’ailleurs. L’Unipede fédère les compétences stratégiques de ces entreprises, joue un rôle pertinent d’échange d’expérience  entre elles. Elle présente aussi des liens étroits avec Eurelectric, qui défend les intérêts des électriciens des pays de l’Union Européenne.

Les questions environnementales sont évidemment essentielles pour une entreprise comme Edf ; c’est pour ça que le group français a été parmi les créateurs du E7, une association qui regroupe les principaux électriciens mondiaux et qui finance et anime des projets spécifiques dans de nombreux pays du monde.
EDF soutient donc les initiatives de l’Unipede, de l’Edison Electric Institute (Etats-Unis) et de la Fédération des électriciens japonais, pour promouvoir le rôle primordial de l’électricité dans le développement durable. Lors des conférences mondiales sur le changement climatique, ces trois organisations ont plusieurs fois fait observer que, si l’électricité a une responsabilité dans le réchauffement planétaire, elle peut aussi contribuer à la solution de ce problème. Il est en effet possible de remplacer certaines énergies primaires polluantes par des sources plus propres, mais aussi d’accroître l’efficacité énergétique en agissant sur la demande par le développement des applications de l’électricité. Parmi les projets donnant un rôle clef à l’environnement, on peut citer : la combustion propre du charbon, la maîtrise de la demande d’électricité et les énergies renouvelables, la sûreté nucléaire et la diversification des sources. Edf a engagé des projets concernant tous ces domaines, soit individuellement, soit en partenariat avec d’autres sociétés ou institutions.

 

Nessun commento:

Posta un commento